Nos coups de gueule
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Comme vous l’aurez constaté, le nombre d’interruptions de trafic pour cause de travaux a significativement augmenté ces dernières années. A tel point que le mécontentement se fait de plus en plus entendre sur ce sujet : ces interruptions sont non seulement plus longues, mais bien plus fréquentes. Et donc suscitent désormais de la grogne. Par exemple, lors d’une réunion publique à laquelle nous avons assisté en début d’année, une élue s’est plainte que ces concitoyens « étaient assignés à résidence en soirée ».
Disons-le d’emblée : loin de nous l’idée de remettre en question le principe ni l’utilité des travaux menés sur notre ligne, tant le besoin est réel. Nous savons qu’ils ont un mal nécessaire. Et tout le monde reconnaît désormais que les infrastructures se sont dégradées au fil du temps, la faute alors à un entretien suffisant. Discours qui n’était pas tenu il n’y a pas si longtemps que cela…
Pour autant, comme vous, nous restons sur notre faim, tant :
- Nous ne comprenons pas pourquoi il n’est plus possible de maintenir un minimum de trafic, là où ceci était encore possible il y a quelques mois ;
- La communication est, n’ayons pas peur des mots, désastreuse à bien des égards.
A la veille d’une rencontre avec l’exécutif de SNCF réseau, et à quelques semaines du comité de ligne, voici un rapide tour d’horizon sur nos doléances.
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Depuis le 5 décembre, voyager en train est difficile sur toute la France. Le mouvement social en cours est particulièrement suivi, et les conditions de voyage de ceux qui les prennent sont effroyables.
Pour certaines branches de notre RER D, c'est encore pire. Jusqu'à dimanche dernier inclus, aucun train n'a circulé depuis le 5 décembre sur :
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Branche de la Vallée (Juvisy- Corbeil-Essonnes via Ris Orangis)
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Branches au Sud de Corbeil : Corbeil-Melun (où le trafic est toujours interrompu) et Corbeil Malesherbes
Pire, l'absence totale de trains pour ces branches n'est même pas mentionnée dans la presse ou sur le bulletin de grève de Citymapper.
Ne pas avoir de trains pour ces usagers pendant plus de 3 semaines est extrêmement pénalisant. Et nous pouvons voir de par les témoignages que nous avons reçus que ce qui semble constituer une alternative reste limité et partiel :
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Les plus chanceux font du télétravail, mais comme nous l'indique une usagère de Ris Orangis, cela ne peut durer qu'un temps, les journées à travailler de la maison deviennent psychologiquement difficile à supporter et il finit par arriver un jour où il est nécessaire de devoir rejoindre son lieu de travail.
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Les trajets en voiture sont bien plus longs qu'en train pour aller jusqu'à Paris, et cela engendre en outre des frais d'essence et de parking (quand on arrive à trouver une place) financièrement très pénalisants. Des témoignages d'usagers obligés de partir à 4:30 ou bien qui passent entre 6 et 8h sur la route nous sont parvenus .
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Le covoiturage, solution mise en avant par la région, n'est qu'une réponse très partielle durant ce mouvement, car les offres proposés dans ces territoires sont assez faible, et quand on arrive à en trouver, il est très rare que cela correspondent aux horaires de travail de tout le monde.
Et dans les autres cas, c'est soit la pose de jours de congés ou de RTT, soit la location d'une chambre d'hôtel comme pour cette usagère de Malesherbes qui a du louer une chambre à Paris pour cinq jours ce qui lui a coûté près de 400€ ! Nous avons également reçu le témoignage d'une usagère de Ris-Orangis, qui pour faire ses 30 km la séparant de son travail, les a fait à vélo, via les bords de Seine jusqu'à Paris. Et ces solutions ne sont pas viables si la grève vient à se poursuivre.
Au vu de toutes les difficultés, nous, association SaDur, trouvons anormal que les voyageurs qui dépendent du RER D, quel que soit leur avis sur l'objet du mouvement social, puissent être empêchés d'aller travailler, étudier... voire de manifester.
Nous demandons à la SNCF et à Île-de-France Mobilités de remettre au plus vite un nombre de trains suffisant ou une offre routière de substitution en nombre suffisant (depuis le 20 décembre, 2 aller retours en bus ont été mis en place suite à nos demandes entre Corbeil et Maisse, ce qui est un bon début, complété depuis le lundi 30 décembre par deux aller-retours en train entre Juvisy et Malesherbes via Ris-Orangin, mais cela n'est pas encore suffisant).
En outre, pour la période du 5 au 31 décembre 2019, mais également en considérant les mouvements sociaux du 24 septembre et des 18 et 19 octobre 2019, auquel les services n'étaient pas assurés, et au vu des dédommagements consentis aux usagers en 2018, nous demandons :
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le remboursement intégral des abonnements pour le mois de décembre 2019, pour l'ensemble des usagers du RER D (soit 75,20€ pour un abonnement mensuel/annuel toutes zones) ;
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pour les usagers entre Orry la Ville et Villiers le Bel, n'ayant eu aucun train entre 5 et le 9 décembre (ni les 18-19 octobre), une compensation supplémentaire de 15% (environ 10€ pour un navigo toutes zones, soit un total d'environ 85€) ;
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pour les usagers des branches de la Vallée (Juvisy-Corbeil via Ris-Orangis), du littoral (Corbeil-Melun) et de Malesherbes (entre Corbeil et Malesherbes), une compensation supplémentaire de 50% (soit 37,60€ pour un navigo toutes zones, soit un total de 112,80€).
Bien entendu, si le mouvement venaient à se prolonger durant l'année 2020, nous n'hésiterions pas à faire à une demande d'indemnisation complémentaire pour la période concernée.
Nous savons que ces dédommagements ne pourront pas couvrir l'ensemble des frais que les usagers ont dépensé pour pouvoir se déplacer pendant cette période, et qu'outre l'argent, l'important est le retour le plus rapidement possible des trains en quantité suffisantes sur l'ensemble des branches du RER D. Nous sommes d'ailleurs très inquiets des conséquences que pourrait avoir la prolongation du mouvement sur janvier.
Au delà de cette demande, il faudra qu'Île-de-France Mobilités revoit, dans son prochain contrat avec la SNCF, les dispositions à tenir en temps de grève. Car le constat reste que malgré les lois votées sur le service minimum, les conséquences des grèves restent pénalisantes pour les usagers.
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Après un mois de juin tout aussi compliqué que les deux mois précédents pour pouvoir monter dans un train, l’association SaDur a réitéré sa demande de dédommagement.
Cependant, Île-de-France Mobilités, autorité organisatrice, nous a indiqué que la SNCF ne ferait aucun geste supplémentaire. Car la SNCF a fait circuler plus d’un train sur trois, comme le contrat le prévoit.
Île-de-France Mobilités ne semblant pas disposé à plus insister auprès de la SNCF, nous ne pouvons que prendre acte de cette décision. Pour autant, nous la regrettons , notamment en regard des conditions insupportables de transport que nous avons aussi subies en juin
Au delà du geste commercial non effectué, cette décision nous rappelle le paradoxe actuel du service réduit en cas de grève :
- en Île-de-France, un service à un train sur deux ou moins se traduit par des conditions de transports très difficiles pour nous ;
- et pourtant ces difficultés ne donnent contractuellement lieu à aucune compensation.
Ces trois mois de perturbations ont montré combien les usagers étaient attachés à avoir un service de transport digne de ce nom, et une réparation financière si cela n’était pas le cas. C’est pourquoi nous allons, avec les autres associations d’usagers, porter ce sujet à la rentrée auprès d’Île-de-France Mobilités afin que soient augmentés les seuils de déclenchement d’indemnisation dans les futurs contrats avec la SNCF. Nous ne manquerons pas de revenir sur le sujet dans les prochains mois.
Pour commenter cet article, rendez-vous sur notre forum.
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Depuis une dizaine de jours, nous subissons des plans de transports allégés :
- deux jours sur cinq, en raison de la grève, nous subissons pour le moment un plan de transport très dégradé avec des branches carrément fermées
- Les 3 autres jours, alors que le trafic devrait être proche de la normale, nous avons 2 trains sur 3 en circulation. Le tout en raison d'un "mouvement de grève nationale"
Sauf qu'en creusant un peu:
- nous avons pu lire que SUD avait abandonné leur idée de grève illimité jeudi dernier : http://www.europe1.fr/societe/sncf-le-scenario-dune-greve-illimitee-seloigne-3617660. Donc le prétexte du mouvement de grève nationale est bien bidon 3 jours sur 5;
- nous avons appris, par exemple, qu'hier et aujourd'hui il y a aurait eu uniquement 2 conducteurs grévistes sur la ligne. Et aucun gréviste pour les autres métiers.
Autrement dit, là où d'habitude la direction de ligne tait certains conflits sociaux qui génèrent par ailleurs des suppressions (nous avons de multiples exemples sur ces dernières années), hier et aujourd'hui, pour DEUX grévistes, un tiers des trains est resté sur le carreau, le tout "en raison d'un mouvement de grève nationale" ? Et ce sera encore le cas demain ?
A la limite, nous pouvons comprendre qu'au lendemain d'une grève le trafic soit un peu perturbé le matin de la reprise. Quand on connait la ligne D, on n'est plus à ça près... Et encore, lors des dernières grèves dures, le trafic était directement redevenu normal, il n'y a qu'à consulter les archives de notre forum pour s'en rendre compte. Là on est en train de nous expliquer qu'en raison de 2 jours de grève tous les 5 jours pendant 3 mois (voire plus si affinités ?), nous allons avoir 5 jours sur 5 de plan de transport réduit pendant ces 3 mois ! Sérieusement, de qui se moque-t-on ?
Nous demandons à Ile de France Mobilités , l'autorité organisatrice des transports en Ile de France, de faire le nécessaire pour que les 3 jours "sans grève" :
- la SNCF communique le nombre de grévistes par ligne et par corps de métier (roulants, aiguillages, maintenance)
- que le plan de transports de ces jours soit bien synonyme de trafic normal et donc de répit pour les voyageurs. Nous en avons tous bien besoin
- que si de telles pratiques perdurent, les voyageurs soient indemnisés. Ne rien faire, c'est accepter que la SNCF puisse faire rouler 2/3 de ses trains quand bon lui chante. ce n'est pas vraiment la vision que nous en avons.
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Pendant que les mouvements sociaux à venir et le SA2019 occupent le haut de l'affiche du RER D, un autre sujet qui concerne notre ligne a, discrètement, mais sûrement, refait son apparition : celui des fermetures de gares.
En effet, sont prévues, à partir du mois de mai :
- la fermeture du guichet de la gare de Villabé
- La fermeture de l'agence Transilien d'Evry
- La diminution de la présence humaine en soirée en gare d'Orangis - Bois de l'Epine
(la gare de Villabé et son guichet fermé - une situation qui deviendra permanente à compter du 1er mai - Source : Wikipédia)
Ce n'est pas la première fois que nous parlons de ce sujet qui nous tient à coeur : En 2015, SADUR avait déjà fait un article sur le sujet
L'action de Sadur , conjointe avec celle de Sud Rail, avait d'ailleurs permis le maintien de la présence humaine à Orangis Bois de l'Epine. Ce maintien passe donc à la trappe, et Orangis - Bois de l'Epine deviendra donc la seule gare de la branche du Plateau à n'avoir aucune présence humaine en soirée. Pourquoi ? Parce que c'est la seule gare de cette branche pour laquelle le nombre de montants n'excède pas 5000 personnes par jour. La SNCF ne raisonne donc pas en termes de sécurité des voyageurs, mais bel et bien dans une pure logique statistique. Pour la proximité, on repassera...
Notre avis sur l'image renvoyée par ces fermetures et diminution de personnel n'a pas changé depuis 2015, bien au contraire, et ceci, alors que :
- des messages sur les dysfonctionnements sur automates de vente sont régulièrement remontés à la Direction lignes D et R.
- la SNCF et Ile-de-France Mobilités annoncent vouloir lutter contre la fraude
- Avec le SA2019, la SNCF clame qu'elle ne veut pas abandonner les voyageurs au sud de Corbeil
Une nouvelle fois, les actes seront donc malheureusement venus contredire les beaux discours.
Le plus gênant dans ceci ? Cela ne semble choquer personne, notamment Ile de France mobilité. En effet, si cette mesure les avait choqués, n'auraient-ils pas :
- demandé à la SNCF de doter les gares du RER D avec des bornes d'appel comme il en existe ailleurs en Ile-de-France (ex ci-dessous à Bourron-Marlotte, Cf. illustration ci-dessous) ;
- étudié une application de leur contrat moins de rigidité, et déterminer la présence humaine plus avec une logique de branche plutôt qu'avec la logique actuelle par gare ;
- revu à la hausse les indicateurs contractuels de disponibilité des automates de vente dans ces gares.... bien entendu après avoir fait vérifier l'état des automates à disposition des usagers ?
A moins que ces réductions / suppressions de présence d'agents SNCF ne signifient qu'il sera bientôt gratuit de voyager dans le RER D, vu qu'il n'y aura plus rien pour vendre des billets ?
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Le 24 novembre, alors que le principe du SA2019 est officiellement toujours en concertation, du fait qu'il n'a pas encore été validé :
- ni lors du prochain comité de ligne D, celui-ci devant se tenir le 5 décembre 2017;
- ni lors du prochain CA du STIF, celui-ci devant se tenir le 13 décembre 2017
La SNCF a fait une communication au sujet de travaux en gare de Corbeil Essonnes.
Cette communication indique que "Suite à des travaux de rabaissement de quais en gare de Corbeil Essonnes, la circulation de certains trains en journée est modifiée et les arrêts ne sont pas donc marqués dans certaines gares du 13 au 30 novembre et du 1er au 8 décembre.". Le tout avec diverses affiches en pièce jointe annonçant la suppression de 2 trains VUPE et 1 train LOVA (ex ci-dessous, l'affiche de la gare de Corbeil Essonnes).
Comme il n'est pas prévu de faire arriver des TGV en gare de Corbeil Essonnes, la seule explication possible de ce rabaissement de quai semble donc être le début des travaux du SA2019. Nous avons demandé le 27 novembre des explications à la SNCF. Bien entendu, pas de retour... ni de démenti.
Nous en arrivons à la conclusion qu'il s'agit bien de travaux liés au SA2019. Donc, déjà que les réunions de travail, non ouvertes au public, ont bien écorné le principe de concertation qu'il doit y avoir sur ce type de projets, là la SNCF va encore plus fort, en ne se donnant même pas la peine d'attendre la fin de la concertation pour débuter les travaux.
Nous ne doutons pas un instant que le garant de la concertation qui vient d'être nommé par IDF Mobilités (Ex STIF) appréciera cette délicate attention à sa juste valeur.
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Tous les usagers du RER D (ou presque) se plaignent à juste titre des suppressions et des retards quotidiens, des incidents à répétition et plus généralement des conditions épouvantables de transport.
Les personnes à mobilité réduite (PMR) ont encore plus de raison de se plaindre de la ligne. Une personne à mobilité réduite, c'est une personne en fauteuil roulant, une personne avec des valises encombrantes ou une poussette, une personne souffrant d'un lumbago ou ayant une jambe plâtrée. Un nombre non négligeable de voyageurs de la ligne sont donc à mobilité réduite un jour ou un autre. Et dans cette situation, ce sont beaucoup de difficultés supplémentaires dans les déplacements, voire une totale impossibilité.
En effet, même si la loi impose que toutes les gares de la SNCF permettent aux PMR de prendre le train en totale autonomie en 2024 (après de multiples reports), force est de constater que ce chantier nous inquiète à plus d’un titre.
Nous vous proposons donc un tour d’horizon sur ce sujet
Un chantier qui ne concerne pas toutes les gares
L'autorité organisatrice a fait le choix de traiter en priorité (et de n'intégrer dans les ADAP, Agenda D'Accessibilité Programmé, donc échéance 2025) que les gares où il y a plus de 5000 montants (vérifier la formulation exacte dans la délibération)
31 gares doivent donc être rendues accessibles. Aujourd'hui, seules X d'entre elles sont accessibles, et seulement avec assistance.
"Accessibles avec assistance" signifie que dans l'état actuel des choses, seule l'accessibilité au quai est possible. En raison de la lacune qui subsiste entre le quai et le plancher du train, un équipement spécifique (passerelle) doit être déployé pour permettre à une personne en fauteuil roulant d'entrer dans le train ou d'en sortir. C'est pourquoi il faut faire appel au service Transilien Accès Plus, au plus tard la veille à 20 heures.
A terme (2018 ?), la réservation ne devrait plus être nécessaire et un agent de gare devrait être disponible (sous quelles conditions)
Voir le site Transilien: https://www.transilien.com/fr/page-edit ... e-handicap
Ce n'est qu'après la mise en service du nouveau matériel (qui fera disparaître l'intervalle entre le quai et le plancher du train) que l'accessibilité pourra être assurée en toute autonomie dans les gares reconnues accessibles.
Parmi ces 31 gares, aucune ne se situe entre Juvisy et Corbeil par Ris-Orangis, aucune ne se situe au sud de Corbeil.
Un chantier qui prend du retard
A ce jour, 14 gares du RER D ont été mises en accessibilité :
- Au nord de la ligne, 3 gares : Stade de France, Garges Sarcelles, Pierrefitte-Stains
- Dans Paris, 2 gares : Gare du Nord et Chatelet-les-Halles
- Au sud de la ligne : 9 gares : Maisons-Alfort-Alfortville, Créteil Pompadour, puis
o Sur la branche Combs : Yerres, Boussy St-Antoine et Combs la Ville
o Sur les branches Corbeil : Juvisy, Grigny Centre, Evry-Courcouronnes Centre, le Bras de Fer
Soit encore 46 gares à mettre en accessibilité d’ici 2024. Le tout sachant que les travaux des mises en accessibilité des gares de la branche Corbeil-Malesherbes, de celles de la branche Corbeil-Melun et de celles de la branche Ris-Orangis ne sont pas financées à ce jour. Mais promis-juré, même si ceci permettrait d’éviter entre 250 et 300m€ de travaux, ceci n’a aucun rapport avec la volonté de la SNCF débrancher ces branches du reste de la ligne pour le SA2019. Libre à vous de nous croire (ou pas) bien entendu…
D’autre part, nous avons appris que les travaux des gares sénértaises, initialement prévues à partir de fin 2018, avaient été repoussés à… au-delà de 2021. Au mieux. Parmi ces gares, celle de Savigny-le-Temple, commune qui abrite la Maison départementale des personnes handicapées. Selon cet article du Parisien, la raison serait des économies à réaliser et non du manque de personnel, comme annoncé aux élus
Bref, la SNCF sera-t-elle à l’heure au rendez-vous pour les JO de Paris ? Rien de moins sûr ! (pourquoi parler des JO subitement ?)
Ces retards sont d’autant plus inquiétants que d’autres aménagements sont indispensables pour augmenter la capacité de trains de la ligne. Et donc si ces plannings dérivent, quand pourrons-nous avoir les trains en plus qu’on nous promet depuis plus de 10 ans ?
De nombreux couacs sur les chantiers déjà menés
La réalisation de plusieurs chantiers a donné lieu à quelques couacs :
- Les premiers chantiers de la branche Combs (Yerres et Boussy-Saint-Antoine) ont été livrés avec plusieurs mois de retard. Notamment pour des raisons de dysfonctionnements d’ascenseurs (nous reviendrons sur ce sujet)
- En gare de Juvisy, la SNCF doit revoir sa copie pour faire rabaisser un quai qu’elle a trop élevé
- A Combs, la gare est accessible, mais quand on veut passer de la gare à la gare routière il faut encore passer quelques marches, car l’EPA Sénart n’a pas été consulté pour réaliser la rampe en même temps que les travaux de la SNCF
Et encore, il s’agit là de ce dont nous avons connaissance.
Ce point est très inquiétant, car par exemple un rehaussement des quais des gares sénartaises à la mauvaise hauteur pourrait remettre en question la pérennité des dessertes express de Sénart au-delà de 2025 ! Ce qui veut dire qu’il faut être vigilant même sur la consistance des travaux.
De nombreuses pannes sur les gares mises en accessibilité
Si de nombreuses pannes d’escalator ou d’ascenseurs nous sont remontées, nous suivons régulièrement la disponibilité de ces équipements depuis le site https://www.vianavigo.com/ascenseurs/ligne/800%3AD
Ce site permet en théorie de savoir d’un clic si l’ascenseur d’une gare donnée fonctionne. Plus précisément :
- S’il est indiqué qu’il ne fonctionne pas, c’est qu’il est avéré qu’il ne fonctionne pas
- S’il est indiqué qu’il fonctionne, il faut cliquer sur le détail de la gare en question, pour vérifier que l’état de fonctionnement est « inconnu à ce jour »
Au-delà de ce détail, nous nous inquiétons du nombre d’équipements en panne alors que déjà ¼ des gares de la ligne est réputé accessible. Il est urgent de s'assurer que les contrats de maintenance sont correctement dimensionnés. Il ne faudrait pas que les équipements permettant l’accessibilité des gares de la ligne D tombe en panne aussi souvent que les trains !
En conclusion, la mise en accessibilité de la ligne D reste un sujet à part entière, qu’il convient de sérieusement reprendre en main. Faute de quoi l’image de la ligne, déjà pas bien fameuse, s’en trouvera encore dégradée…
Pour en savoir plus:
le site de la DRIEA: http://www.driea.ile-de-france.developp ... r2245.html
le site de la SNCF: https://www.accessibilite.sncf.com/la-l ... irecteur-d
le site d'Ile-de-France Mobilités (STIF): https://www.iledefrance-mobilites.fr/le ... transport/
le site du ministère des transports: https://www.ecologique-solidaire.gouv.f ... transports
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Si vous nous suivez, vous savez certainement que le STIF, depuis devenu Île-de-France Mobilités, a demandé en janvier 2017 qu'une concertation se tienne sur un nouveau schéma de desserte du RER D. Cette concertation devait alors , en théorie, permettre de valider (ou pas ?) cette modification de desserte.
A ce jour, alors même que le Conseil Régional d'Ile-de-France a fait passer lors de sa commission permanente du 20 septembre une délibération à cette "éventuelle" modification de desserte, nous commençons à entendre que les premières réunions se tiendraient à la mi-octobre. Autrement dit :
- La durée de la concertation devrait être inférieure à 3 mois : une si faible durée, au vu des modifications de desserte envisagées, ne nous parait pas raisonnable. D'ailleurs, quand on voit que sur le RER C, elle durera bien plus longtemps que ça, pourquoi ne fait-on pas de même sur la D ?
- Si le Conseil Régional commence à voter des mesures afférant au SA2019, c'est que la modification de desserte est validée de fait. Aussi, comment peut-on imaginer que cette concertation en sera vraiment une ?
Ceci est d'autant plus paradoxal qu'Île-de-France Mobilités a pris le parti d'investir des sommes importantes dans des consultations durant plusieurs semaines qu'un esprit taquin pourrait qualifier de secondaires:
- le design des tramways T9 et T10: http://www.design-futur-tram.fr/ (41 631 participants)
- le motif des futurs tissus des sièges de nos trains, tramways, bus, ...: http://www.designdevostransports.fr (près de 70 000 participants)
On ne peut que remercier Île-de-France Mobilités de solliciter l'avis des futurs utilisateurs sur ces questions. Mais il serait absurde qu'une consultation de grande envergure ait lieu pour savoir ce que sera le tissu des sièges des trains et qu'une éventuelle concertation sur la modification de la desserte de la ligne D soit bâclée. Les enjeux ne sont pas du tout de la même importance pour les voyageurs: ceux-ci accorderaient-ils autant d'importance à la couleur du tissu des sièges des trains qu'à une modification de la desserte leur imposant une correspondance supplémentaire dans leur trajet quotidien ?
Pour nous, en l'état des choses, la concertation à venir s'apparente à une mascarade. En effet :
- Soit le Conseil Régional et Île-de-France Mobilités ne veulent pas de concertation : dans ce cas qu'ils l'assument. Au moins les choses seront claires.
- Soit ils en veulent une et dans ce cas nous demandons qu'elle se fasse sur le même format que celle du RER C, quitte à ce que le SA2019 ne voit le jour qu'en 2020 ou 2021: schéma ouvert avec une concertation en 3 phases :
(1) comment fonctionne ou pas la ligne ? quels sont les problèmes rencontrés aujourd'hui ? quels sont les problèmes à attendre dans la période 2020-2025 ? objectif: mettre en place un schéma de desserte TEMPORAIRE pour la période 2020-2025 pour passer la période de travaux
Informations attendues des divers acteurs: donner toutes les informations sur les évolutions à venir en termes de logements et d'emplois
(2) premières propositions de la SNCF, débats autour de ces propositions
Informations attendues (supposition): remarques concernant ces propositions
(3) présentation du schéma à peu près définitif avec possibilité d'itérations
Si cette modification de desserte doit apparaître comme bénéfique pour l'ensemble des usagers de la ligne, il devrait être possible d'aboutir à un consensus avec les élus et les voyageurs en évitant le passage en force. Peut-être cela prendra-t-il du temps et fera-t-il reculer la date de mise en œuvre, mais une adaptation aux besoins des usagers n'est-elle pas une réelle nécessité pour un tel projet ?
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Le week-end des samedi 12 et dimanche 13 août, d’importants travaux ont été réalisés afin de moderniser le poste d’aiguillage contrôlant la zone au nord de Gare du Nord. Ces travaux ont impliqué d’importantes modifications de dessertes:
* Le samedi 12 jusqu’à 22h30 et le dimanche 13 toute la journée, la ligne D circulait normalement, la ligne B était coupée entre Gare du Nord et Aulnay. Les voyageurs de cette ligne étaient donc invités à prendre un RER D jusqu’à la gare de Stade-de-France puis des bus de substitution en direction des différentes gares entre La Plaine et Aulnay, ainsi que Roissy-CDG1.
* le samedi 12 après 22h30, les restrictions étaient plus importantes puisque l'ensemble des lignes d'Ile-de-France, TER et TGV (y compris Eurostar, Thalys) était concerné
> la ligne D était exploitée en 2 parties: le sud au sud de Gare de Lyon et le nord au départ de Paris-Nord surface.
- dans le sens sud-nord, les trains desservaient St-Denis puis toutes les gares entre Pierrefitte-Stains et Creil. La gare de Stade de France n'était pas desservie;
- dans le sens nord-sud, les trains venant de Creil desservaient toutes les gares jusqu'à Garges Sarcelles, puis St-Denis avant d'arriver à leur terminus à Paris-Nord surface. Ni Pierrefitte-Stains, ni Stade de France n'étaient desservies;
- la gare de Stade de France était desservie par des navettes bus depuis la gare de St-Denis.
> la ligne B étant interrompue entre Châtelet - Les Halles et Aulnay, et la gare de Stade de France n'étant plus desservie, les navettes bus partaient de Gare du Nord (accessible par la ligne 4 du métro) en direction des différentes gares.
> la ligne H était coupée entre Paris-Nord et St-Denis: les voyageurs étaient invités à prendre les trains de la ligne D pour rejoindre cette dernière gare (des missions complémentaires avaient été mises en place entre Paris-Nord et St-Denis à cet effet).
Les fiches horaires travaux affichées en gare du @RERD_SNCF sont de plus en plus artisanales… pic.twitter.com/Clrcyu8F31
— SaDur RER D (@Asso_SaDur) 10 août 2017
Une affiche dans la gare de Goussainville annonçant les travaux
Ce joli schéma théorique n'allait cependant pas se dérouler tout à fait comme prévu.
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Si nous déplorons depuis (trop) longtemps les retards et suppression sur notre ligne de RER, un autre phénomène nous inquiète : il s'agit des guichets fermés, alors qu'ils devraient être ouverts, et des automates de vente ou de validation qui tombent en panne. Dans les deux cas, ces conséquences peuvent occasionner des problèmes aux voyageurs qui n'ont pu s'acheter ou bien valider leur titre de transport.
En effet, ce qui autrefois semblait être l'exception est remonté de plus ou plus souvent, que ce soit par le biais de notre forum / notre formulaire de témoignage, ou bien par le biais de réseaux sociaux.
Voici donc ce que nous avons constaté
- Un soir comme les autres sur la D...
- Votre RER D est supprimé : il est parti au cinéma
- Encore une semaine noire sur le RER D... mais que fait la SNCF ?
- RER D : Encore un coup de chaud... en attendant le prochain ?
- Le bac est terminé, les affaires courantes reprennent...
- Le RER D passe le bac.... avec le niveau brevet ?
- Les nouveaux panneaux d'information SNCF à Gare du Nord : du travail de Cochon !
- Châtelet-les-Halles, le 29 mai : quel bazar !
- Statistiques de ponctualité : 100% des voyageurs à l'heure ont-ils vraiment pris le RER D ?