Nos coups de gueule
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Depuis la mise en place du SA2014, le 14 décembre 2013, nous ne cessons de déplorer un nombre de suppressions de trains anormalement élevé.
Sans cesse, la SNCF s'est voulue rassurante, nous promettant une diminution du nombre de suppressions de trains :
- les trains supplémentaires allaient arriver. Certes, mais entre temps des petits gris ont pris feu et/ou ont été radiés ;
- la réorganisation du travail dans les ateliers allait permettre d'augmenter le nombre d'opérations de maintenance la nuit, le tout sur la base de lean management (un terme savant qui a pour objectif d'optimiser les enchainements d'opérations de maintenance pour qu'ils prennent le moins de temps possible) ;
- même quand nous avons évoqué l'inaccessibilité du technicentre des Ardoines (habituellement sollicité en début d'automne pour une revue annuelle du parc Z2n de la D) suite à l'incendie de Vitry en juillet, on nous a répondu que tout était sous contrôle.
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Comme cela avait été annoncé, les 2 semaines des vacances scolaires de la Toussaint auront été marquées par des travaux très importants de "modernisation" de l'infrastructure en divers points du sud de la ligne :
- travaux sur la branche Melun du lundi au vendredi avec réduction du nombre de trains, en particulier sur Combs - Melun (-75 % en pointe)
- travaux sur la branche Corbeil tout le week-end de Toussaint avec suspension de la desserte ferroviaire de Corbeil depuis Evry-Val de Seine et Le Bras de Fer
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La semaine dernière, suite à la publication par le STIF du bulletin trimestriel de qualité de service, nous avons pu lire dans la presse que "les chiffres parlaient", et que "la situation du RER D s'était améliorée".
Etrange ! Nous, qui prenons la ligne quotidiennement, qui subissons ses aléas, suppressions, et incidents en tous genres, n'avons pas remarqué que la situation était meilleure que celle de l'an passé.
Pourtant, vu l'allongement des temps de parcours que nous subissons depuis plus de 10 mois maintenant, nous aurions dû avoir le temps de nous rendre compte de cette "amélioration", non ? Et si en fait un nouveau désenfumage était nécessaire pour mieux comprendre la situation ?
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Vous avez tous vécu une soirée très pénible vendredi soir, du fait de la rupture de caténaire à hauteur des Joncherolles, ainsi que de la chaleur.
Certains usagers, travaillant jusque tard le soir, ont demandé sur le compte officiel twitter de la D, comment il pouvaient faire, car les informations laissaient penser qu'il n'y avait rien pour rentrer sur Fosses :
Ci-dessous, la réponse de la SNCF. En gros : D-merdez vous !
Cette réponse n'est pas acceptable, et forcément a fait déraper la conversation, nous vous en épargnerons la suite.
Plusieurs raisons à ceci :
- La personne était visiblement en situation de stress, comme tout voyageur qui prend la D en horaires décalés. "Nous vous conseillons de vous organiser autrement" est sans doute la dernière des réponses à apporter dans ce cas. Nous n'osons pas imaginer dans quel état elle a terminé sa journée de travail....
- La personne avait précisé qu'elle terminait à 21h30 (il était alors avant 20h). Elle n'avait pas besoin d'une réponse immédiate, mais d'une réponse de temporisation. En résumé, nous pouvons comprendre qu'à l'heure de l'envoi du tweet il n'y ait rien qui roule. Pour autant, la réponse n'était-elle pas de dire de consulter les mises à jour de la page d'info, car il y aurait peut être alors des alternatives ?
- enfin, il y avait des alternatives :
1°/ Il était précisé que c'est dans le sens Paris Orry que ça coinçait. Mais uniquement dans ce sens. Donc en termes de navettes ferroviaires, pourquoi la SNCF n'a-t-elle pas incité sur internet à prendre le train vers Orry, puis faire demi-tour. Sadur a d'ailleurs posé la question, sans avoir de retour...
2°/ Les bus CIF - kéolis, non ? - ne pouvaient-ils pas être utilisés pour faire des barreaux RER B - RER D ? On rappellera que Survilliers, Fosses, Louvres, et Goussainville sont à moins de 15km de gares du RER B, et que des liaisons régulières existent, il fallait avant tout les renforcer.
En conclusion, il faudrait que la SNCF comprenne que Twitter, si elle veut qu'il devienne un des vecteurs de la "satisfaction client" que la SNCF recherche temps, soit utilisé de façon autre. Car là, la seule chose qu'a généré ce fil, c'est de la frustration, et certainement pas l'envie de féliciter la SNCF, alors qu'ils étaient en train de tout mettre en oeuvre pour que le trafic reprenne. Un peu dommage, non ?
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Depuis maintenant plus d'une semaine, la grève se poursuit. Et continue de donner lieu à des enfumages de communication, que ce soit sur les pourcentages de grévistes ou bien sur le nombre de trains en circulation.
Si le premier peut nous laisser finalement indifférents, le second, lui, peut réellement prêter préjudice aux usagers. Aussi nous vous permettons de procéder au "désenfumage" qui suit :
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Depuis bientôt une semaine, nous subissons de plein fouet une grève de la SNCF. De TOUTE la SNCF ? Non ! En effet, un service résiste envers et contre tous à la grève : le service communication de la SNCF.
Et on peut dire qu'ils ne font pas semblant, comme si la communication était devenu le vrai métier de la SNCF, à défaut de savoir faire rouler des trains correctement...
En effet, à défaut d'avoir un nombre suffisant de trains, nous avons eu droit ces derniers jours à un florilège d'enfumage comme nous en avons rarement vu :
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La semaine prochaine s'annonce "déjà" perturbée : à partir de mardi soir dès 19h et non plus 20h comme autrefois d'ailleurs, il y aura une grève, vous êtes déjà tous au courant.
Vous avez également pu constater que nous venons de vivre encore une fois une nouvelle semaine plus qu'éprouvante, en raison de perturbations multiples.
Au milieu de tout ceci, la SNCF a osé nous proposer une nouveauté : le "zoom ponctualité" du matin, dont vous avez une copie d'écran ci-dessous:
Qu'en retenir ?
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Ouvert en août 2011, le blog indiquait aux premiers internautes curieux que ce nouveau site était une "volonté affirmée de la ligne D d'être à l'écoute de ses clients et de créer de vrais dialogues avec ses clients" ou encore "ce blog est créé afin afin d’informer, d’échanger, de mieux nous connaître, nous comprendre et de faire avancer certaines choses …. ensemble."
http://maligned.transilien.com/2011/08/02/bienvenue/#more-347
Presque 3 ans après son ouverture, qu'en est-il de ce blog ?
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Nous avons pu lire ces dernières semaines de multiples articles et communiqués annonçant que la ligne D allait mieux, et que sa ponctualité s'était améliorée.
Nous avons déjà expliqué sur ce site en quoi les chiffres en question étaient artificiellement améliorés, nous n'y reviendrons pas une nouvelle fois.
En revanche les perturbations provoquées par le malaise voyageur du vendredi 16 mai au matin, elles, sont très significatives. Là où le SA2014 avait été soi-disant conçu pour résorber en moins d'une heure les conséquences, justement, d'un incident à Maisons-Alfort Alfortville, nous avons tous pu constater ce matin, que pour un incident survenu peu avant 8h, la situation du RER D est restée perturbée bien plus longtemps que ça, avec des retards plus que conséquents.
Autrement dit, nous souffrons de temps de parcours rallongés, et constatons que les situations perturbées sont toujours aussi mal gérées.
Il est grand temps que la SNCF se décide enfin à travailler sur ce sujet :
- Nous avons tous compris qu'il n'y aurait pas d'investissement sur de nouvelles infrastructures pour la D avant un petit bout de temps, faute de financements, et donc qu'il faudrait faire avec l'offre actuelle pendant 10 ans.... dans le meilleur des cas
- Pour autant les programmes immobiliers fleurissent (c'est le printemps tout le temps de ce côté là....) et donc plus ça va aller, plus il y aura du monde, et donc plus les situations perturbées seront pénalisantes pour les usagers.
Ce genre de choses ne se règle pas à coups de campagnes de communication. C'est donc dès maintenant que nous attendons du concret sur ce sujet : il devient urgent d'enrayer ce qui ressemble à une spirale infernale. Certes, il n'y aura pas de ruban à couper, ce sera moins sexy en termes de communication qu'une nouvelle ligne de nous ne savons quoi. Pourtant c'est bien sur la gestion des perturbations qu'il y a du boulot... et pour tout le monde (STIF / SNCF / RFF) ! Donc, messieurs dames, qu'attendez-vous ?
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La SNCF aime communiquer. Et ce n'est pas nouveau sur la D: depuis 2008 et la mise en place de D-Maintenant, c'est quasiment devenu la règle.
Pourtant, ces multiples campagnes de communication ne sont pas la preuve que la ligne va mieux : nous rappellerons que l'irrégularité du RER calculée par D-Collector sur le 1er trimestre 2014 est de 32%, soit :
- Toujours, en gros, un train sur trois en retard ou supprimé
- Seulement trois points de mieux qu'en 2013, Cf la météo de la ligne D alors publiée.
De plus, ces campagnes de communications, quand nous les comparons aux témoignages que nous recevons, sont bien la preuve qu'entre la vision communiquée par les directions de ligne, et le vécu des usagers, qui bien souvent se sentent totalement méprisés par la SNCF, il y a toujours un gouffre.
Pour illustrer ceci, nous avons choisi de partager le témoignage suivant, d'une voyageuse verbalisée.... parce qu'elle n'est pas parvenue à valider son titre de transport :
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Nous sommes à la mi-mars, cela fait donc 3 mois que les nouveaux horaires sont entrés en application. Pour nous le compte n’y est toujours pas. Explications ci-dessous
La « ponctualité » : un écran de fumée, surtout utile à la communication…
Depuis 2 mois et demi, la SNCF communique sur des chiffres de ponctualité supérieurs à ceux de 2013 (respectivement 86.1% en janvier 2014 et 88.2 % en février). Bien entendu ceux qui trouvent un intérêt à ce que les chiffres soient meilleurs mettent ceci en avant – et tant pis si au passage les temps de passage ont été considérablement rallongés au sud de Villeneuve St Georges. Comme pour se convaincre que les 120 millions d’euros investis sont suffisants pour sauver le RER D, et qu’il n’y aura pas d’autre dépense à prévoir sur la ligne ?
Alors pourquoi venons-nous de dire qu’il s’agissait là d’un écran de fumée ? Pour plusieurs raisons :
- En premier lieu, nous rappellerons que la méthode de calcul de calcul de la ponctualité des trains a changé, et ce calcul, pour le RER D, fait mécaniquement augmenter la ponctualité de la ligne :- De la gare du nord à Villiers le Bel, il y a, depuis le 15 décembre dernier, un train toutes les 5 minutes : par conséquent, tant que les trains respectent cet espacement, les voyageurs qui prennent la D à la gare du nord, pour une gare entre Paris et Villiers le Bel, sont quasi-mécaniquement comptés comme étant à l’heure, quel que soit le retard du train qu’ils ont pris.
- Il en va de même, au sud de la ligne, pour les voyageurs de Maisons Alfort – Alfortville et Villeneuve Saint Georges
Ceci est d’ailleurs prouvé par nos données D-Collector : les chiffres de régularité de janvier et février sont respectivement de 68% en janvier et 69% en février :
- Nous avons une proportion élevée de D-collecteurs situés sur les gares de moyenne et grande couronne, qui n’ont donc pas cette fréquence de trains. Et qui sont donc en retard dès que leur train l’est.
- Contrairement à la SNCF, Sadur n’a pas changé de méthode de calcul depuis la création de D-Collector, et les chiffres de D-Collector correspondent toujours aux statistiques de ceux qui prennent majoritairement la ligne en heure de pointe. Et pour eux rien n’a changé donc.
Nous rappellerons également que le STIF a eu la bienveillance (vis-à-vis de la SNCF s’entend) de ne pas relever l’objectif de régularité malgré les sous mis sur la table. Malgré cela, le RER D n’est toujours pas à l’objectif (pour rappel, il est à 92.5%).
Enfin, le nombre de suppressions est alarmant. Sur le mois de janvier, malgré une régularité de 86.1%, la SNCF concédait 1101 suppressions de trains (797 partielles et 304 totales) sur les 14004 circulations du mois, soit presque 8% de trains supprimés. Ce chiffre, communiqué par la SNCF est bien trop élevé pour tirer un quelconque satisfecit quant aux statistiques sur la ligne.
…. Qui cache la forêt : la majorité des problèmes de la ligne D ne sont toujours pas résolus
Nous venons de le dire : le nombre de trains supprimés est bien trop élevé. Au-delà de ce constat, ce chiffre vient nous rappeler que la ligne D reste dans une situation très précaire, et il n’y a pour l’instant pas de « plan B » si un aléa vient à surgir :
Nous l’avons déjà dit, la ligne n’a pas assez de trains pour palier un pépin (exemple, un train qui heurte un bus – heureusement vide – le 13 décembre dernier) : la rame n’est pas encore réparée, et ne le sera pas avant plusieurs semaines. Par conséquent, nous l’avons déjà dit aussi, comme il n’y pas de train en réserve, hop, au moindre problème, une suppression de plus. Un symbole : le nombre de suppressions de ce début d’année a complètement fait passer sous silence les 3 trains ajoutés à la mi-février.
Autre point d’inquiétude remis au gout du jour il y a une dizaine de jours maintenant : que se passe-t-il si un problème d’ampleur se produit sur nos illustres, vaillantes, mais ancestrales Z5300 ? Pour rappel une de ces couscoussières a pris feu, et à notre connaissance le droit d’alerte déposé n’a toujours pas été levé, car la cause de l’incendie ne semble pas avoir été établie avec certitude. Il faut que ces trains roulent au moins jusqu’en 2017. Or, imaginons qu’ils deviennent inaptes : comment fait-on alors ? C’est notamment pour cette raison que Sadur avait favorablement reçu la résolution du STIF de les remplacer par des trains à un étage de la ligne A. Au vu des événements récents, il est grand temps que la SNCF change son fusil d’épaule sur le sujet si elle veut éviter une nouvelle crise matériel. On ne pourra pas nous reprocher de ne pas avoir prévenu…
Autre question combien de temps allons-nous devoir vivre avec cette desserte ? Vu que pour le moment il n’y a pas d’autre investissement calé sur la ligne (entendre : pas de sous, et pas de date validée par le STIF), nous devrions dès les prochaines années retomber dans les travers de la ligne du fait de trains trop remplis….et qui continuent à tomber en panne bien entendu. A noter que la phrase précédente marche tout aussi bien avec les passages à niveau…
Le seul espoir qu’on peut peut-être entretenir est finalement celui d’avoir, un jour, des trains propres le matin en allant au travail, et qui ne trainent pas avec des restes de la veille ? Pourtant, une campagne de communication, pourrait ici permettre à la SNCF de se mettre en valeur à moindre frais, non ? Au besoin, on a trouvé le nom : « D – ménagez », autour d’un concept double mais bigrement efficace : soit vous faites le ménage vous-même, soit vous changez de ligne pour avoir des trains propres (résultat non garanti…).
Vous l’avez compris, nous ne partageons pas du tout le satisfécit qui vient ‘d’en haut’. Et nous allons faire en sorte que ça se sache, vous pouvez sur nous pour ça ! A suivre…
- Déclarations d'amour au RER D...
- Non à la hausse de la TVA dans les transports en commun !
- Une question "de confort" ? Vraiment ?
- Information mal diffusée, voyageurs en danger
- Garder le contrôle... ou pas ?
- La com' et les actes
- Décaler les horaires : nouvelle fausse bonne idée ou nouvel essai d'effet d'annonce ?
- Scandale : du mouton dans les bulletins de retard ?
- Du cheval dans les statistiques de régularité de la ligne D ?