D'ailleurs, nous avons reçu le mail d'explication suivant :
Deux incidents ont très fortement perturbé la circulation des trains du RER D en pleine pointe de soirée du vendredi 16 décembre 2011.
Au nord de la ligne, c'est un arrachement de la caténaire entre Goussainville et Orry la Ville qui s'est traduit dès 17h50 par une coupure générale de l'alimentation électrique de l'ensemble des voies et pour l'ensemble des trafics (RER, TER, Intercités, TGV, fret) de la région de Paris Nord.
Si l'incident concernait bien les voies 'rapides', il a fallu attendre les premières constatations sur le terrain avant de pouvoir réalimenter de façon partielle les zones non concernées par l'incident.
Vers 19h, le RER D a pu reprendre ses missions jusqu'à Villiers le Bel.
Cet arrêt au nord s'est bien évidemment répercuté très rapidement au sud: rétention des trains puis suppressions et retards avec modifications de dessertes.
La circulation déjà difficile avec cet incident s'est encore aggravée avec un bagage abandonné, traité en colis suspect, au niveau de la voie 3 en gare souterraine de Paris Lyon. De 19h15 à 20h, les 2 voies 1 et 3 ont été interdites à la circulation.
Côté nord, après investigations, le RER D a repris ses missions au delà de Villiers le Bel vers Creil vers 20h20. Toutefois, le passage sur les voies du RER des trains TER et Corail a entraîné une réduction de capacité.
Près de 17 km de caténaires ont été avariés. Les réparations ont pris fin dans la nuit de samedi à dimanche.
Cette communication de la SNCF sur le sujet est très instructive :
- On y apprend que l'incident ne s'est pas produit sur les voies du RER D mais sur les voies Grandes Lignes : aussi, même si nous comprenons qu'une coupure d'urgence d'électricité a du être effectuée, n'était-il pas possible de remettre la tension plus rapidement sur les voies RER non concernées ? Plus généralement, la façon dont l'alimentation électrique est gérée n'est-elle pas à revoir pour être mieux segmentée et moins pénalisante ?
- Surtout, au moment de la reprise du trafic, les trains de grandes lignes sont passés en nombre sur les voies du RER D, au détriment de ce dernier !
Or, lors d'un incident qui s'est produit sur le sud de la ligne (panne d'un train à Cesson le 30 novembre dernier), on nous avait expliqué qu'il était très difficile de faire circuler des RER, que ce soit avec ou sans arrêt, sur les voies directes car celles-ci étaient déjà très occupées et que que ceci pénaliserait les trains directs! Donc ce qui n'est pas possible dans un sens ne pose aucun problème dans l'autre ?
La SNCF vient d'être prise en flagrant délit d'enfumage, et nous a rappelé, si besoin en était, que les usagers du RER D sont des voyageurs de seconde zone. Une bien singulière façon de souhaiter des fêtes de fin d'année, non ?