La rentrée a été très éprouvante pour les usagers du RER D. Malheureusement, les vacances de la Toussaint ne vont pas constituer une période de répit, loin de là : En effet, pour les deux semaines à venir, en raisons de travaux, l'offre du RER D va être particulièrement dégradée, surtout sur la branche Combs.

Bien entendu nous comprenons parfaitement que les travaux d'entretien des infrastructures du RER D sont nécessaires. Pour autant, pour rester polis :

- nous sommes très inquiets sur les conditions de transport que nous allons subir, notamment le soir,

- nous sommes plus que sceptiques sur l'impossibilité de faire circuler les trains autrement.

 

Une nouvelle fois, n'aurait-on pas confondu vitesse et précipitation ?

 

Condition de transport : serrer les fesses... ou pas ?

Pendant deux semaines, et ce surtout le soir, nous craignons le pire.

D'une part, non seulement le nombre de trains qui partira de Melun est très réduit, mais le risque de suppression n'est pas réduit pour autant :
- Les trains sont toujours interconnectés, donc en cas de perturbation au nord de la ligne, le sud n'en trinquera que davantage
- comme il n'y a plus de voies de garage, activer des réserves va se révéler très compliqué. Il n'y a donc aucune garantie de ne pas avoir de train supprimé !

D'autre part, si nous pouvons penser que le matin la répartition des voyageurs se fera "naturellement" (par les voyageurs entre Combs et Villeneuve St Georges privilégieront sans doute, pour leur confort, les trains origine Combs aux trains origine Melun, sans doute bien pleins dès Savigny le Temple...), le soir nous craignons que chacun voit midi à sa porte, et voir des voyageurs de proche couronne remplir des trains à destination de Melun, quitte à faire attendre 30 minutes de plus les voyageurs qui descendent après Combs.

En plus, les trains ne se formant pas à gare de Lyon, nous craignons d'assister à de vraies foires d'empoigne. Et voir des voyageurs s'invectiver entre eux ne nous réjouit pas, loin de là : le problème ce n'est pas son voisin de transport, mais bien les ceux qui nous font subir ces conditions de transport, ne l'oublions pas !

Imaginons enfin qu'au vu de ceci des conducteurs décident que les conditions pour faire rouler des trains ne sont plus remplies et exercent un droit de retrait, nous aurons tout gagné...

Préparation des travaux: aurait-on confondu vitesse et précipitation ?

Au vu de ces risques, et en prenant un peu de recul, nous nous demandons également si la SNCF avait vraiment comme unique possibilité de ne proposer que ces horaires :

En effet, en regardant un des précédents gros chantiers de la D, à savoir la réfection de la dalle de la gare d'Evry l'année dernière, RFF et la SNCF avaient fait un chantier préparatoire pour permettre de faire rouler plus de trains sur la plateau, en ajoutant une paire d'aiguillages avant la gare d'Evry. Etait-il techniquement impossible de faire la même chose au nord Melun, pour permettre de faire rouler le double de trains ? Nous pensons que non.

De plus, nous constatons que la grille horaire a été adaptée a minima, contrairement, par exemple à la celle des trains du plateau pendant l'été 2013 :
- N'aurait-il pas été plus judicieux de voir comment 'sectoriser' les trains des voyageurs les plus impactés par les travaux, par exemple faire en sorte que les trains allant jusqu'à Melun ne desservent pas la petite couronne ? La SNCF a-t-elle vraiment été au bout de cette réflexion ? Nous pensons que non. Par crainte d'un conflit social, par exemple suite à des modifications de roulement ? Nous n'en savons rien, mais trouvons une nouvelle fois la SNCF 'petit bras' sur l'intérêt qu'elle porte à ce(ux) qu'elle transporte. C'est du moins l'image qui est renvoyée, de notre point de vue...
- Enfin, l'annonce de ces travaux date du début de l'année. A titre d'exemple, nous avons eu connaissance de ceux de la dalle d'Evry dès 2012. Autrement dit, qu'est-ce qui a vraiment justifié que le planning de ces travaux soit vraiment plus court ? D'où notre question : n'a-t-on pas confondu une nouvelle fois vitesse et précipitation, en oubliant au passage les condition de transport des voyageurs ?

En conclusion, bienheureux les vacanciers de la Toussaint : ils échapperont en partie au cauchemar qui nous est promis. Pour les autres - dont nous, à part serrer les fesses pour que tout le monde se trouve une petite place, il va falloir s'armer de patience, de zénitude et tout ce qui va avec. Mais avec les conditions horribles de transport et les allongements de temps de parcours que nous subissons, les 87% annoncés par la SNCF étant une vaste blague - pour ceux qui n'en sont pas convaincus, essayez donc D-Co et vous comprendrez - nous en restera-t-il assez ?