La mairie de Fosses (Val-d'Oise) a organisé une réunion publique le 4 février 2009 pour permettre aux habitants de Fosses et des communes environnantes de dialoguer avec les représentants des transports en commun de la région, à savoir la SNCF pour la ligne D et les CIF (Courriers de l'Île-de-France) pour les cars.

Cette réunion s'est déroulée en la présence du Maire de Fosses Mr Pierre Barros, du Maire de Marly-la-Ville Mr André Specq, de 4 représentants de la SNCF dont Mr Alain Krakovitch Directeur de la ligne D, de représentants des CIF, de représentants de la Communauté de Communes Roissy Porte de France, de l'association SADUR,

de gauche à droite : A. Krakovitch Directeur de la ligne D, le Pdt de Sadur, A. Specq Maire de Marly-la-Ville, P. Barros Maire de Fosses.

de plus de 130 participants !

et un absent : le STIF !

   

En introduction, messieurs les maires de Fosses et de Marly-la-Ville ont lu des lettres qu’ils ont reçu de leurs administrés qui exprimaient leur désarroi et leur colère face aux conditions de transport qu’ils subissent depuis le 14 décembre 2008, date de la mise en œuvre du nouveau plan de circulation appelé D8. Mr Specq, maire de Marly-la-Ville, a conclu cette lecture par la phrase : « ce sont des témoignages de Désespoir, de Fatigue, de Peine, de Colère. Du jamais vu ! »

Mr Barros, Maire de Fosses, avait donné le ton de la réunion par un tragique « Il y a un avant et un après 14/12/2008 ! »

Les participants à la réunion sont intervenus plusieurs fois pour exprimer leur « énorme ras-le-bol », leur sentiment d'être « trimballés dans des wagons à bestiaux » et leur mécontentement face à l'absence de ponctualité, le manque de trains et le non respect des horaires. Ils ne comprennent pas pourquoi un tel plan a pu être mis en œuvre sans tenir compte des conséquences sur la vie des usagers.

La SNCF dit qu’elle entend, qu’elle comprend la situation et qu’elle est consciente des conditions de transport inadmissibles. Elle a essayé de se justifier en expliquant les causes des dysfonctionnements qui, d’après elle, ne seraient que ponctuels. Mr Krakovitch a fait l’inventaire des causes des retards : 35% sont dus à la SNCF elle-même, 15% sont dus à l’infrastructure et 50% sont dus aux malveillances (fourre-tout qui englobe les signaux d’alarme, les accidents, …).

L’assistance n’a pas accepté ces explications et a fermement demandé un retour immédiat au plan de circulation précédent : trois trains au quart d’heure en heure de pointe et des trains semi-directs pour les missions vers Orry La Ville.

Mr Krakovitch a laissé entendre que cela ne serait pas possible en l’état des infrastructures (sous la responsabilité de RFF), puis a confessé que ce genre de décisions appartenait au STIF (pour les horaires) et à RFF (pour les sillons).

Le Président de Sadur demande une prise de décision urgente car la situation est intolérable et les usagers ne peuvent pas attendre la fin de l’année 2009.

Le Maire de Marly-la-Vile conclu ainsi : « Nous n’avons eu en deux heures aucune réponse à nos questions, nous n’entendons aucun message clair »  quand au Maire de Fosse : « il faut arrêter la guerre entre le STIF , la SNCF, la Région et le gouvernement, ce sont les usagers qui sont pris en otages ».

Alors que la SNCF ne comprend pas cette frustration !

Les élus disent ne pas baisser les bras et sont décidés à se faire entendre du STIF.

 

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