Ce vendredi 22 janvier marque la fin en apothéose d'une énième semaine où se sont succédées les perturbations sur le RER D.

Cette semaine, tous les facteurs possibles et imaginables ont contribué à mettre le bazar complet sur le RER D. Tous n'ont pas eu droit à la même médiatisation que l'arrêt de travail de ce jour, alors nous les rappelons :
- Pannes de signalisations et d'aiguillages ;
- Rupture de caténaire ;
- Pannes de trains ;
- Accident de personne ;
- Colis suspects ;
- et donc, en cerise sur le gâteau, un arrêt de travail déclenché par l'agression d'un Agent de Conduite. Nous condamnons cette agression et souhaitons un bon rétablissement à ce conducteur.

A chaque fois, les usagers paient les conséquences de ces événements. Ils sont à bout.

C'est pourquoi SADUR décrète l'état d'Urgence sur le RER D :
- Le matériel, en quantité insuffisante, ne permet pas aux voyageurs d'avoir des conditions de transports convenables ;

- Le vieillissement et l'entretien non maitrisé des infrastructures ne garantit pas aux voyageurs des conditions optimales de sécurité ;
- La manque de personnel en gare et dans les trains contribue au sentiment d'insécurité qui règne sur la ligne ;
- La gestion des colis suspects est perfectible et ne doit pas autant pénaliser les voyageurs ;
- La dialogue social à la SNCF doit s'améliorer : notre rôle n'est pas de nous interposer dans les discussions internes entre la direction et ses cheminots, pourtant cela est encore trop synonyme, pour les usagers, de grèves.

 SADUR demande donc à chacun de prendre ses responsabilités :

  • la direction de ligne, et de la SNCF dans son ensemble, en montrant qu'elles savent :
    • débloquer des négociations avec leur personnel et non uniquement laisser Gaumont repeindre nos rames. Au printemps, une négociation sur le statut du cheminot est à venir, celle-ci doit permettre un consensus sans pour autant prendre les usagers à témoin, nous sommes déjà trop malmenés. La direction et les syndicats doivent adopter une conduite responsable ;
    • faire évoluer leurs méthodes et référentiels de maintenance, tant pour les infrastructures que pour les trains;
    • Faire disparaitre le sentiment d'insécurité ;
    • correctement informer les voyageurs, et pas se fourvoyer dans de la communication à outrance;
  • Le STIF : des engagements ont été pris, nous attendons donc qu'ils se concrétisent en actes;
  • Les syndicats : un dialogue social pour la défense du service public, ça se construit à plusieurs. Et faire grève, c'est aussi savoir reprendre le travail;
  • Les forces de police enfin: nous savons qu'elles sont très sollicitées en ce moment : pour autant nous attendons des optimisations des procédures et des interventions entre la SNCF, ses services de sécurité (SUGE) et les forces de police et de gendarmerie.

Des actions concrètes doivent être prises au plus vite sur le RER D. Et celles-ci ne doivent pas se limiter à stigmatiser une nouvelle fois des voyageurs qui en ont marre de subir des conditions de transports inacceptables.

Bien entendu, SADUR est prête à contribuer, dans son domaine, à toute action qui viserait à l'amélioration du fonctionnement du système ferroviaire "RER D". Mais nous sommes convaincus qu'il faut que chacun s'y mettre sérieusement, sinon nous ne nous en sortirons pas. Au travail !