Depuis la mise en place du SA2014, le 14 décembre 2013, nous ne cessons de déplorer un nombre de suppressions de trains anormalement élevé.

Oh la belle bleue !


Sans cesse, la SNCF s'est voulue rassurante, nous promettant une diminution du nombre de suppressions de trains :
- les trains supplémentaires allaient arriver. Certes, mais entre temps des petits gris ont pris feu et/ou ont été radiés ;
- la réorganisation du travail dans les ateliers allait permettre d'augmenter le nombre d'opérations de maintenance la nuit, le tout sur la base de lean management (un terme savant qui a pour objectif d'optimiser les enchainements d'opérations de maintenance pour qu'ils prennent le moins de temps possible) ;
- même quand nous avons évoqué l'inaccessibilité du technicentre des Ardoines (habituellement sollicité en début d'automne pour une revue annuelle du parc Z2n de la D) suite à l'incendie de Vitry en juillet, on nous a répondu que tout était sous contrôle.


Aujourd'hui le constat est que les suppressions perdurent, alors que nous arrivons sur la période hivernale.

Bref, non seulement ceci nous donne l'impression que la direction de ligne nous a bien menés en bateau, mais également qu'il y a un réel problème avec la maintenance des trains du RER D, et que la cause n'en est pas connue, voire qu'elle n'est pas avouable.

Donc, concrètement, d'où vient ce problème ?
- Où en est-on de cette fameuse réorganisation des ateliers ? Le nombre d'opérations prévues est-il réellement effectué ? Y a-t-il suffisamment de personnel ? Y a-t-il des problèmes spécifiques à chaque Technicentre (Villeneuve et Joncherolles) ?
- S'agit-il d'un problème de manque de pièces détachées, qui empêche de faire les réparations en temps et en heure ?
- Y a-t-il le nombre suffisant de voies pour faire toutes les opérations nécessaires ?
- A-t-on bien dans les ateliers toutes les compétences nécessaires pour mener à bien toutes les opérations nécessaires ?
- Les opérations dites de maintenance préventive sont-elles réellement effectuées, ou bien comme pour le faisceau de Melun, on attend qu'un train y déraille pour le réparer ?
- Y a-t-il un plan d'urgence au cas où un hiver rude arriverait cette année ?
- Comment la SNCF positionne-t-elle ses rames et ses conducteurs de réserve ?

Car les conséquences pour les voyageurs sont claires :
- Non seulement ils subissent des retards et des conditions de transport dégradées du fait de ces suppressions,
- ils perçoivent la SNCF comme incapable d'entretenir son matériel. Heureusement qu'elle ne fait pas voler des avions serait-on tentés de dire !

Il serait temps que la SNCF donne à tous non seulement des explications claires sur ce qui se passe, mais aussi des plans d'actions pour réduire ce nombre de suppressions. Les suppressions de trains sont une calamité sur le RER D, toutes branches confondues, et les usagers en ont marre de les subir si régulièrement.