Gare de Brunoy


Opération "petit déjeuner" ce matin jeudi 4 juin à la gare de Brunoy : les agents du Transilien étaient de sortie pour distribuer aux usagers des tracts sur le réaménagement de la gare de Brunoy et répondre à leurs éventuelles questions.

Ces travaux, qui ont débuté en avril dernier, devraient durer 12 mois, pour un montant de près de deux millions d'euros.

Ils visent tout d'abord à améliorer les accès de la gare, en particulier pour les personnes à mobilité réduite :
- création d'une rampe d'accès
- mise en place de portes automatiques, passage élargi entre le hall de la gare et le quai pour Paris
- nouveau guichet Transilien accessible à tous

Par ailleurs, la salle des pas perdus va être agrandie, elle sera plus lumineuse et bénéficiera d'un nouvel éclairage. Le marchand de journaux retrouvera son emplacement d'origine.

La liste des bonnes nouvelles s'arrête là ...

Tout d'abord la suppression du guichet Grandes Lignes est confirmée. Certes ce n'est pas du ressort du Transilien, mais c'est un service bien utile qui disparait ... A terme seule la gare de Combs-la-Ville gardera son guichet Grandes Lignes sur cette branche du RER D. Même celui de la gare d'Yerres, qui avait bénéficié jusqu’ici d'un sursis, pourrait ne pas réintégrer la gare une fois ses travaux terminés. La pétition initiée par le Sénateur-Maire de Brunoy, qui demande le maintien du guichet Grandes Lignes, devrait bientôt être remise à Guillaume Pepy ... mais sera-t-elle suivie d'effets ? Rien n'est moins sûr.

Autre point qui risque d'en énerver plus d'un : la mise en place d'appareils de contrôle en sortie, alors que la gare n'en était équipée qu'en entrée. Le souterrain sera ainsi doté de 3 contrôles à la place des 4 portes actuelles, la passerelle qui mène à la place de l’Arrivée et à la gare routière aura droit à seulement 3 contrôles en sortie au lieu des 6 portes actuelles (on imagine déjà les bouchons et les bus loupés !), enfin la sortie vers le parc de stationnement régional aura droit à un contrôle en entrée et en sortie (que se passera-t-il si l'un des deux tombe en panne ? Faudra-t-il rebrousser chemin ?). La SNCF promet des appareils fiables et une maintenance accrue ... espérons !

Conséquence de la mise en place de ces appareils de contrôle en sortie : le parcours des personnes avec des poussettes, des vélos ou des bagages encombrants en provenance de Paris va devenir un véritable parcours du combattant. Car seule la ligne de contrôle de la salle des pas perdus sera équipée d'un passage large : ni la passerelle, ni le souterrain, ni la sortie vers le parc de stationnement n'en seront équipés. Il faudra donc, si l'on vient de Paris, descendre pour prendre le souterrain, remonter sur le quai 1 et enfin traverser la gare via le sas "large".

Qu'en est-il de l’accès direct depuis la place de l’Arrivée, très demandé par les brunoyens du nord ? Ce ne sera pas pour tout de suite, mais des études sont en cours: il s’agirait de prolonger le souterrain actuel qui déboucherait sur la place. Son financement relève du plan « ImpaqT », un plan tripartite entre la SNCF, RFF et le STIF.

Et l’accès aux trains pour les personnes à mobilité réduite ? S’il y a bien une nouvelle rampe pour accéder à la gare, rien n’est prévu pour accéder aux trains ou pour en sortir. Ces travaux, coûteux et complexes (rehaussement partiel des quais, ascenseurs …), mais indispensables, devraient être financés grâce à un schéma directeur sur l’accessibilité, voté cet été par le STIF. L’emploi du conditionnel est vraiment de mise, car le STIF serait en train d’opérer des coupes sombres : alors qu’une vingtaine de gares de la ligne D devaient être concernées par ce plan, ce nombre pourrait être beaucoup moins élevé au final, et certaines gares comme Montgeron ou Villeneuve-Saint-Georges (l’une des gares les plus fréquentées de la ligne) en seraient exclues !

Plaquette distribuée par Transilien : › recto › verso