Communiqué de presse du 23 janvier 2011

La SNCF a annoncé, dans un communiqué de presse du 20 janvier 2011, avoir identifié 12 lignes malades, « qui connaissent depuis quelques mois des difficultés structurelles liées à une véritable crise de croissance ». Parmi ces douze lignes identifiées figure la ligne D du RER.

La SNCF aurait-elle perdu la mémoire ? Le RER D bat pourtant des records d’irrégularité depuis plus de 15 ans (et non depuis quelques mois), obligeant régulièrement la SNCF à mettre en place des plans d’urgence. La plan D-Maintenant, présenté en 2008 comme un « plan choc », promettait de réduire d’un tiers, voire de moitié, les trains en retard sur la ligne D d’ici fin 2009. Malheureusement, cette belle promesse n’a pas été tenue : la régularité de la ligne sur l’année 2010 est même en recul. Guillaume Pepy, président de la SNCF, promettait dans la présentation de son plan stratégique 2008-2012 d’améliorer le service du RER en Île-de-France, et en particulier celui du RER D : aujourd’hui on constate que le service n’a jamais été si mauvais. En matière de promesses SNCF, les usagers du RER D ont déjà bien donné.

Par ailleurs la SNCF a proposé, suite à cette annonce, un geste commercial, mais uniquement pour les abonnés TGV. Faut-il comprendre que les usagers franciliens devront, eux, continuer à payer leur abonnement Navigo comme si de rien n’était ?

Cette nouvelle annonce est un non-événement pour l’association SaDur, qui attend de la SNCF des actions concrètes pour améliorer durablement les conditions de transports de la ligne D (dans ce cas l’association sera prête à coopérer), et non un énième plan de communication visant à calmer les usagers en colère. L’association réitère en outre sa demande que les usagers du RER D, qui subissent quotidiennement les aléas de la ligne (un train sur deux en retard ou supprimé en novembre et décembre 2010), soient dédommagés au même titre que les usagers des TGV.

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