Z20500, l'automotrice de base sur la ligne D 

 

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Les automotrices Z20500 constituent la 3e génération de la lignée des Z2N (automotrices à 2 Niveaux), après les Z5600 présentes sur les lignes C et D, et les Z8800 présentes notamment sur les lignes C et U. Elles ont été mises en service entre le milieu des années 80 et le milieu des années 90.

Le schéma de base est le même que celui des générations précédentes, des éléments (motrices ou remorques) ayant 2 niveaux (sauf aux extrémités) et 1 porte d'accès par côté à chaque extrémité.

Plusieurs variantes existent:

  • rames de 4 voitures (M + R + R + M) ou de 5 voitures (M + R + R + R + M, avec M = motrice, R = remorque)
  • remorques courtes (environ 24m) ou remorques longues (environ 26m)

Sur la ligne D, ce sont des rames de 5 voitures avec remorques longues :

  • longueur: 130 mètres environ
  • alimentation électrique: courant alternatif 25000 volts (SNCF nord) ou courant continu 1500 volts (RATP et SNCF sud-est)
  • puissance: 2800 kW (moteurs triphasés asynchrones)
  • vitesse maxi: 140 km/h
  • capacité (configuration sortie d'usine): 804 places assises + 375 places debout (3 voyageurs / m2), soit un total de 1179 places

Puisque les rames peuvent circuler en UM2 (unité multiple, c'est-à-dire un ensemble de 2 rames accouplées), on aura alors une longueur de 260 mètres, et une capacité de 2358 places (toujours à raison de 3 voyageurs / m2) dont 1608 assises. 

L'ensemble de la série Z20500 est numérotée de 01 à 194 (numéro figurant sur le côté droit de la face avant de la motrice), mais seule une partie de la série (environ une centaine d'éléments) est rattachée à la ligne D, d'autres éléments (le plus souvent avec des caractéristiques en nombre et/ou longueur de remorques différentes) étant affectés à d’autres lignes (RER C, St Lazare, Nord, Est).

La numérotation des composants des rames est définie de la façon suivante.
Pour un élément numéroté n (entre 01 et 194, par exemple 88):

  • une motrice numérotée 20500 + 2*n - 1 (par exemple 20675)
  • une première remorque numérotée 201500 + 2*n - 1 (par exemple 201675)
  • une deuxième remorque numérotée 202500 + 2*n - 1 (par exemple 202675)
  • une troisième remorque numérotée 203500 + 2*n - 1 (par exemple 203675)
  • une motrice numérotée 20500 + 2*n (par exemple 20676)
Mais cette règle n'est pas valable pour les remorques des éléments 49 et 50 (voir plus loin) ni pour la 3e remorque de 32 éléments de la ligne D, qui ont bénéficié d'une 3e remorque après coup (là, n n'est pas égal au numéro de l'élément mais à un numéro arbitraire entre 1 et 35).

2 rames de la ligne D (numérotées 49 et 50) présentent la particularité de comporter des motrices standards pour la série, couplées avec des voitures courtes issues de rames tractées VB2N, actuellement reconnaissables à leur système d'ouverture des portes, à leur aménagement intérieur de couleur marron, ... Ces rames hybrides sont baptisées « bidules » en langage sadurien.

L'intérieur d'origine des voitures est basé sur les couleurs blanc (cloisons), rouge (bandeaux notamment au niveau des éclairages, rampes, ...) et noir (sièges). La fin de la série (une grosse moitié) a vu le rouge partiellement remplacé par le mauve (apparemment par peinture en mauve des éléments rouges...).

Les premiers éléments livrés sur la banlieue nord à partir de 1988 ne comportaient que 4 voitures, et la 5e voiture ne fut ajoutée qu'à la veille de l'interconnexion en 1995. On a donc 35 élements à décoration intérieure blanc / rouge / noir qui comporte une seule voiture (plus récente) à décoration blanc / rouge / noir / mauve.

La rénovation "confort" d'une première tranche de 137 de ces 194 éléments est en cours, donnant lieu à une redécoration de l’intérieur (cloisons de couleur bleu canard, fauteuils à dossier coloré) et de l’extérieur (livrée dite « berlingots », couleur de base bleu nuit avec bande blanche à mi-hauteur et tâches de couleurs variées et de forme berlingot sur chacune des portes).
Une dizaine des rames livrées dans les dernières (1997-1998) n'ont pas, à juin 2008, leur rénovation financée. Cela pourrait cependant être une composante du plan SNCF/STIF de mi-2008.
Enfin, 17 rames ayant fait l'objet d'une révision des espaces voyageurs (OC, Opération Caisse) à l'identique en 2005-2006 devraient passer leur tour jusqu'en 2017.

Vingt de ces rames rénovées sont dotées de dispositifs de comptage des voyageurs. Ces dispositifs sont situés au-dessus du passage des portes sous la forme de plaques métalliques (aluminium brossé) intégrées dans le linteau et dotées de perforations rectangulaires.
Sont entre autres équipées les rames suivantes: 65, 74, 76, 93, 99, 100, 101, 105, 112 et 122 (liste non exhaustive)

 
Détail du dispositif de comptage
Installation de comptage, voiture 201701
 

 Détail du capteur

 Installation de comptage dans son contexte
(3 capteurs sur 4)

Pour la partie technique du comptage:

  • le fournisseur retenu pour les Z20500 de la ligne D est français, il s'agit de la société Acorel (St Péray, Ardèche), qui équipe déjà les tramways de la RATP, ainsi que d'autres matériels (tramways, bus) dans certaines villes de province, mais aussi des magasins.
  • le système de comptage (sur chaque porte) fonctionne avec les données de localisation GPS de la rame. Les données sont rapatriées une fois par jour par liaison GPRS. Le système s'auto-teste tous les jours, en cas de défaillance il envoie un e-mail à l'EMT (Etablissement Matériel et Traction) de Villeneuve (l'établissement des Joncherolles n'assure pas de suivi équivalent)
  • L'installation du système demande 350 heures de travail par rame. Coût total pour les 20 rames : 2 millions d'euros. 
  • Le but est de pouvoir suivre la fréquentation, à la fois en fonction des aléas, des jours,... mais aussi la répartition des voyageurs dans les rames. Le serveur de base de données sera interfacé avec le logiciel Ecler qui est l'un des outils de suivi et d'aide à la décision du COT. Note: la répartition des voyageurs dans la rame peut permettre entre autres d'optimiser le placement des trains courts sur la longueur des quais.

L'entretien est assuré par les ateliers des Joncherolles (entre les gares de Saint-Denis et Pierrefitte-Stains) au nord et de Villeneuve (entre Villeneuve-Prairie et Villeneuve-Triage) au sud. Jusqu'au début 2008, chaque atelier était responsable d'une partie du parc et la lettre "J" ou "V" située à la suite du numéro de l'élément sur la face avant de la motrice permettait de déterminer l'atelier qui était responsable de l'élément. L'indication de gérance (se rapprochant davantage de l'appartenance adminstrative) reste cependant indiquée sur le bas de chaque voiture, sous la forme d'un rectangle contenant "Joncherolles" ou "Villeneuve".